En 1940, après deux décennies étourdissantes, La Baule vit dans le luxe et la fête. On ne vit pas, on rêve sa vie. Pourtant, la situation évolue. Fin de partie quand le casino est transformé en hôpital et que les deux plus grands hôtels, l'Hermitage et le Royal sont réquisitionnés pour l'état-major anglais. Puis retour brutal à la réalité à partir du 15 juin 1940 et la débâcle de Cherbourg. À peine amorcée, la guerre est perdue, la moitié du pays est occupée par l'ennemi, Le destin heureux de La Baule, station balnéaire vouée au bien-être et à la détente est percutée par les évènements Éberlués, les Baulois entrent dans ce qui devient la vraie vie. Les Allemands pénètrent dans La Baule, partout ce ne sont qu'hôtels de luxe et villas cossues au milieu des pins maritimes, c'est un cadeau pour l'occupant, ils les réquisitionnent pour y loger l'état-major et les troupes. Il n'y aura pas de conflit. Les Baulois le sentent et respirent. La peur se dissout dans une onde d'espoir. Renverse de courant. Chacun rentre chez soi un peu rasséréné. Dans « Contre courants », six héros fictifs évoluent dans un environnement conforme aux faits historiques de 1939 à 1945 : un jeune interprète français de la mairie, une étudiante des Beaux-Arts, un commandant allemand chargé de gérer les réquisitions, un jeune officier commandant de sous-marin et deux jeunes décoratrices allemandes. Leurs aventures expliquent comment dans certaines vies, s'imposent des cataclysmes d'une violence inouïe, auxquels personne n'était préparé, qui forcent les citoyens à choisir une position, volontairement ou par défaut.